Souvenirs souvenirs...
Nous avons été contactés par le site Mon nuage (billet d'avion pas cher) afin de raconter notre plus beau souvenir de voyage. Bien sur, c’est impossible de n’en choisir qu’un seul. Cependant, la Russie reste parmi les moments forts. Peut être car c’était le début de notre aventure et que tout nous paraissait merveilleux et nouveau.
Nous sommes montés dans le train a Moscou pour quatre jours jusqu’a Irkustk. Ce fut une expérience incroyable. Nous avions choisi d’être en troisième classe, c’est a dire qu’il n’y a pas de compartiments mais seulement des lits de chaque coté de l’allée. Nous étions les seuls occidentaux dans le wagon. Dès que les russes montent dans le train, ils mettent des vêtements confortables et des chaussons. C’est assez amusant a voir. Ils se parlent tous immédiatement comme s’ils se connaissaient depuis toujours et c’est ce qu’ils ont fait avec nous, avec le peu d’anglais que quelques uns possédaient et nos quelques mots de russe. Nous avons attaqué notre première bouteille de vodka après vingt minutes et cela n’a pas cessé pendant quatre jours. Car c'est bien vrai, tous les russes ont une bouteille de vodka dans leur sac. Et quand ils l'ouvrent, c'est pour la finir. Mais a la façon russe attention. Une gorgée de vodka, un cornichon, une gorgée de vodka, une tomate... Régulièrement, le train s’arrête dans des gares et l’on peut descendre sur le quai afin de se ravitailler. Des femmes viennent vendre ce qu’elles ont cuisiné chez elles. Tout le monde partage sa nourriture: poissons séchés, saucisses, glaces, beignets... Nous étions en mars, il ne faisait pas trop froid mais des immenses étendues blanches s’étalaient encore a perte de vue garantissant un spectacle a couper le souffle!
La notion de temps se modifie au fil des jours. En Russie, les trains, les gares et les billets sont a l’heure de Moscou. Cependant, les villes respectent l’heure de leur fuseau horaire. Les personnes qui montent dans le train sont donc a l’heure de l’endroit qu’elles viennent de quitter alors que le train est a l’heure de la capitale, parfois différente de plusieurs heures. En plus, nous y étions pendant le passage a l’heure d’été. Après deux jours plus personne n’avait la même heure. On dort quand on est fatigué et on mange quand on a faim. Nous avons rencontré des personnes formidables. Un père et son fils, venant de Moscou, se rendaient a Chita, a l'autre bout du pays, afin de retrouver leur famille qu'ils n'avaient pas revue depuis deux ans. L'émotion grandissait chaque jour pour eux. Certains, avec qui pourtant nous n’avions pas pu beaucoup communiquer, pleuraient presque en nous quittant. Quatre jours de train peuvent paraître une épreuve pour beaucoup mais nous ne nous sommes pas ennuyés une seconde!
Nous sommes arrivés a Irkutsk épuisés. Une bonne douche (il n’y a pas de salle de bain dans le train) et une sieste plus tard, nous étions de nouveau d’attaque. Nous avons partagé une voiture avec un autre couple de français fraîchement rencontrés direction le lac Baikal. Nous l’avons vu alors qu’il était gelé, avec des endroits ou la glace atteignait encore 1,20 mètre. Nous avons roulé sur la glace (et les nombreux mètres d’eau transparente situés au dessous), sur une route bordée de panneaux de signalisation, afin de rejoindre l’île d’Olkhon. Nous avons logé chez Nikita's, un complexe avec de nombreuses huttes en bois sculpté. Les repas étaient compris et nous avions ainsi l'occasion de manger la nourriture locale, principalement des poissons venant du lac.
Nous avons passé quatre jours dans ce village qui n’avait l'électricité que depuis quelques années. Il faisait chaud, la neige avait disparu et tout était sec. Par contre, dès que l'on s'approche du lac, et de toute cette glace, la température diminue énormément. Nous avons pu profiter des balades, du paysage merveilleux, des chansons folkloriques et de la pêche sur la glace avec de vrais pêcheurs russes. Nous avons également expérimenté le "banya", les bains russes. Dans une cabane en bois, on entre dans une première salle ou l'on se change et ou l'on peut boire, manger et discuter. Puis, il y a une salle tiède et enfin un sauna. On passe d'une salle a l'autre pour alterner chaud et froid. On se fouette avec des branches pour activer la circulation. Nous sommes repartis juste avant que la glace ne commence a fondre. L'île est alors isolée pendant plusieurs semaines, la glace étant trop fragile pour supporter le poids des voitures mais encore trop épaisse pour laisser passer les bateaux.